samedi 31 mars 2018

Samedi saint


Psaume 69
2 Dieu, sauve-moi : l’eau m’arrive à la gorge.
3 J’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir ; Je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m’inondent.
4 Je m’épuise à crier, mon gosier se dessèche, Mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu.
5 Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, Ceux qui me haïssent sans cause ; Ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, Qui sont à tort mes ennemis. Ce que je n’ai pas volé, il faut que je le restitue.

16 Que les flots ne m’inondent plus, Que l’abîme ne m’engloutisse pas, Et que la fosse ne se ferme pas sur moi !
17 Réponds-moi, Seigneur ! car ta bonté est immense. Dans ta grande bonté, tourne vers moi ton regard,
18 Et ne cache pas ta face à ton serviteur ! Je suis dans la détresse, réponds-moi vite !
19 Approche-toi de ma vie, délivre-la ! Sauve-moi, à cause de mes ennemis !





J.S. Bach - Matthäus Passion BWV 244-68
Ruhe sanfte

vendredi 16 mars 2018

Chants des degrès


Arvo Pärt - Cantique des degrès

שירי המעלות
Psaume 120
1 Chant des montées.
Dans ma détresse, j’ai appelé le SEIGNEUR,
et il m’a répondu.
2 « SEIGNEUR, délivre-moi des lèvres fausses,
d’une langue à mensonge ! » […]



Psaume 133
1 Chant des montées. De David. […]
3 C’est comme la rosée de l’Hermon,
qui descend sur les montagnes de Sion.
Là, le SEIGNEUR a décidé de bénir :
c’est la vie pour toujours !

jeudi 1 mars 2018

Quand "bonjour" devient impoli


Édito réjouissant d'Élisabeth Renaud dans le dernier PO (mars 2018), intitulé "Bonjour sinon rien". Nous sommes nombreux à avoir eu à endurer l'impolitesse d'un "bonjour" aboyé en forme de leçon de politesse, après que l'on ait avancé un timide et poli "excusez-moi" pour demander un renseignement, ou son chemin, dans un supermarché — mais pas seulement. Ça m'est arrivé en visite dans les labyrinthes de la polyclinique…

"[…] Avez-vous remarqué ? demande Élisabeth Renaud. Depuis quelques temps, la mode chez les vendeurs de grandes surfaces est le bonjour impératif. Ne ne vous avisez pas d'aborder un vendeur par un « Je m’excuse », vous aurez droit a un « Bonjour » bien appuyé, signifiant clairement que vous n’êtes qu'un malpoli de ne pas dire bonjour même si vous vous excusez de les déranger. La dernière fois que cela m’est arrivé, c’était avant Noël. Une vendeuse et moi nous nous heurtons. Je m’excuse et en profite pour lui demander où se trouve un produit. Elle me répond « Bonjour » en appuyant fortement sur le mot. Furieuse, je rétorque « Bonjour » en appuyant encore plus fort et pars sur le champ. Un client, qui a assisté a l’échange, me regarde en souriant et me dit où se trouve le produit en question. Il n’empêche que sa gentillesse n'a pas effacé ma colère […]."

Triste temps où une si jolie formule, nullement requise comme formelle entrée en contact (on peut tout-à-fait concevoir un : "bonne journée" équivalent après avoir reçu, ou pas, le renseignement pour lequel on s'était excusé à titre d'entrée en matière !), devient hurlement impératif. On imagine, tant c'est répandu, une formation en entreprise standard ayant enseigné la méthode rabâchée désormais à satiété…

Où après qu'il ait servi d'exemple de ce qu'est une bénédiction (puisque "bonjour" est censé en être une !), genre bénédiction nuptiale, nous voilà avec un mot en passe de devenir imprononçable tant son sens est noyé sous son usage accusatoire pour un procès en impolitesse !