samedi 11 février 2017

Histoire d’os


… Dès le début de la Réforme, la foi réformée fit des progrès dans la région d’Antibes, dans la noblesse et dans la bourgeoisie : on cite une maison de « religionnaires » à l’intérieur des remparts. Il y en eut peut-être d’autres.
Lors de la signature de l’Édit de Nantes, les protestants furent assez nombreux. L’abbé Tisserand (dans son histoire d’Antibes) signale que la commune leur accorda un cimetière particulier…

« Le 16 juillet 1612, les consuls d’Antibes accordèrent un cimetière à leurs concitoyens réformés au quartier de Jaïssa. Ces derniers, du reste, paraissent avoir joui paisiblement de leur droit d’exercice jusqu’en 1642, alors que Godeau, évêque de Vence et de Grasse, écrivit au Roi que dans la maison d’Augustin Serrat, de la religion réformée, "un nommé de Gand", dit la requête, "se mêle de prêcher à ceux qui s’y ramassent tant des habitants de la ville, soldats et officiers de la garnison ; ce qui cause un grand scandale parmi les catholiques et peut un jour être cause de grande sédition populaire, davantage que les consuls de ladite ville d’Antibes ayant été condamnés à donner un cimetière aux susdits de la religion prétendue réformée, ils leur en ont assigné un il y a quelques années proche de l’église et cimetière d’icelle, et, l’un ni l’autre n’étant point clos, les os des chrétiens sont mêlés souventes fois avec ceux des hérétiques, ce qui est tout à fait contraire à la piété et aux bonnes mœurs." » (Sic !)

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