lundi 6 juin 2016

Un faux parallèle dans la religion du progrès


« Il ne s'agit pas de nier que la révolution permanente des mœurs — que le capitalisme porte en lui comme la nuée l'orage — ne puisse induire, à la marge, certains effets d'émancipation tout à fait réels (le statut des femmes ou des homosexuels s'est, de toute évidence, objectivement amélioré au cours des dernières décennies). Le problème, c'est que le marché ne peut émanciper les êtres humains que selon ses propres lois. » (Jean-Claude Michéa, Le complexe d'Orphée, Champs-Flammarion, p. 214)

... Ce que Michéa illustre, référant à Christopher Lasch, en mentionnant « la femme qui ne se libère de la tyrannie de la tradition que pour se plier à celle de la mode [...] » (ibid.) ; ce qui ne correspond évidemment pas à l'ouverture aux femmes du ministère pastoral ! qui ne consiste qu'à refuser un effet de la tyrannie de la tradition sans soumettre pour autant les femmes concernées au diktat de la mode !

En revanche concernant la « bénédiction pour tous »... Qu'a-t-on d'autre que soumission à la religion du progrès ? « Si la logique du capitalisme de consommation est de vendre n'importe quoi à n'importe qui (business is business), il lui est [...] indispensable d’éliminer un à un tous les obstacles culturels et moraux (tous les "tabous" — dans la novlangue libérale et médiatique) qui pourraient s'opposer à la marchandisation d'un bien ou d'un service [...]. » (Ibid., p. 215)

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